Poèmes de jeunesse

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Comme un frère.

(à Monsieur Jean-Marc LEBEAU)


Si, un jour, de New-York ou bien de Barcelone
Tu m'appelles disant : "viens, j'ai besoin de toi",
J'arriverai très vite, à te laisser pantois.
Et je n'écouterai les avis de personne.

Qu'importent le travail, les amours, les loisirs ?
Quand un ami t'appelle, il n'est plus rien qui compte.
Quand tu serais perdu sur les bords de l'Oronte,
S'il reste une chance, je saurai la saisir.

Il y a des années que nous nous rencontrâmes,
Et nos vies ont suivi des chemins divergents.
Mais nous serons toujours l'un pour l'autre indulgents.
C'est comme un fil ténu qui relierait nos âmes.

Il est entre nous les fâcheries de naguère,
Actes irréfléchis, mots qui nous ont blessé;
Par la vie entraînés, désormais trop pressés,
Tu sais que, malgré tout, je t'aime comme un frère.

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© Vincent Herelle 2016