Les Vendanges de l'Autobus |
Couchant. |
Les éléments rétifs, enfin, font une trêve, Et le ciel et la mer chantent à l'unisson. Sur la dune, le vent passe comme un frisson Et la marée, au loin, s'écoule sur la grève. Voici qu'en cet instant apparaît l'heure brève Où la brise de mer devient une chanson, Où le vent dans les champs parle de la moisson, Où, surtout, la raison peut laisser place au rêve. L'on sent comme un certain sentiment contenu; Et l'on croit voir passer le tableau saugrenu D'un cheval indompté recherchant une entrave. Mais qu'oserait-on dire à l'être qui vous plaît Quand les feux du couchant allument le reflet D'un anneau d'or au doigt, comme au cou d'une esclave ? |
© Vincent Herelle 2016 |