Les Vendanges de l'Autobus

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Le droit chemin.

(dédié à Monsieur Charles HERELLE)


Hélas, il est parti voici seize ans déjà,
Trop tôt pour sa famille et tous ceux qui l'aimaient,
Ceux qui le respectaient, déférents à jamais,
Et puis il est parti beaucoup trop tôt pour moi.

Sportif, et du tennis un joueur émérite,
Un précurseur des BORG et autres demi-dieux
Du grand coup droit lifté, et maintenant bien peu
Se souviennent encore du "Drive Mozabite".

Il était respecté par les gens de la ville,
Moins pour son argent que pour sa grande droiture,
Avant d'être emporté par la grande imposture,
Jeté dans le néant par un monde imbécile.

Il m'a tout apporté, sans recevoir autant,
Toujours si volontaire à guider mon enfance,
Sur ma tête mettant une telle espérance,
Que je lui dois bien plus que le devoir du sang.

Il était mon grand-père et restera mon maître ;
Un petit homme en gris dedans mon souvenir,
Mais géant par le coeur, ouvert sur l'avenir,
Modèle pour celui que je serais, peut-être.

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© Vincent Herelle 2016