Les Vendanges de l'Autobus

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Les raisins.

Il erre par la Ville en recroisant ses pas
Comme un renard traqué. Il ne retrouve pas
Le chemin qu'il peut suivre afin de s'en sortir,
Un repère connu pour pouvoir repartir.

Les choses et les gens défilent alentours
Comme danseurs au bal en superbes atours.
Si les mots ont perdu leur signification,
Les panneaux n'offrent plus la moindre indication.

Mais il marche toujours par la ville étrangère,
La ville de béton, la ville au coeur de pierre.
Les gens sont sur des rails, sans changer d'une ligne.
Il peut se situer : il suffirait d'un signe.

Mais, si le but était sans cesse reporté,
C'est beaucoup plus qu'un coeur n'en pourra supporter.
Alors, il lui faudra, tel Renard de la fable,
Bannir ces raisins verts, avant qu'ils ne l'accablent.
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© Vincent Herelle 2016