Les Vendanges de l'Autobus

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Le vieil homme et l'amer.

Tu vis, mon jeune ami, des heures difficiles,
Qui semblent altérer quelque peu ton allant.
Ne laisse pas les cris de quelques imbéciles
Nous priver de ta plume et de tout ton talent.

Un jour, tu jetteras un regard sur le monde,
Lorsque, tout comme moi, tu seras chargé d'ans,
Tel qu'un rien de langueur tempérera ta fronde
Et que tu chercheras ta richesse en-dedans.

Nous savons que des gains seraient fort désirables.
Nous savons qu'il existe un autre champ d'action.
Mais, pour encore affronter les plus méprisables,
Il nous faudra toujours compter sur ta passion.

Allons, trempe ta plume à nouveau dans ton encre.
Ouvres-nous à nouveau l'horizon sur la mer.
Alors, derrière toi, nous pourrons lever l'ancre;
Ne nous laisse pas le silence de l'amer.
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© Vincent Herelle 2016