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Voila un récit plein de verve et de destins contrariés ou accomplis.
Voici une part de l’Oran européen redécouvert, voici une histoire qui bien que « romancée »
est fondée sur une famille réelle non étrangère a celle de l’auteur.
Et d’abord, qu’étaient ces « marbres du soleil » ? Leur carrière se trouvait
dans les replis d’un massif montagneux, sis entre Oran et Mostaganem sur la côte d’Algérie, et qu'on
appelait « la montagne des lions ». Il apparaissait aux Oranais comme un volcan pose sur
l’horizon à l’est de leur cité.
Il s’agissait d'une antique carrière romaine dont les marbres furent utilisés dans la ville éternelle
tant que dura l’Afrique romaine. Un Florentin marbrier, passionné par son métier et l’histoire, se
mit en tête de la retrouver au XIXème siècle et vint à Oran pour ce faire. Il parcourut
le pays et redécouvrit ces marbres près de Kleber, dans cette zone montagneuse. Il établit
sa famille à Oran et remit l’exploitation en route. Dès lors, ces pierres devinrent ses marbres et
il les exporta en France et en Italie ou ils parèrent des demeures princières, telles que l’hôtel
de la Païva sur les Champs-Élysées.
Des lors, c’est une aventure familiale que le lecteur est convié à suivre. De Fiaschi en Beaufort,
au gré des mariages et des heurs et malheurs d’une parentèle nombreuse et aristocratique, le livre
lui fera parcourir le temps qui sépare l’arrivée du père de la seconde guerre mondiale. Un
pan très singulier de la société oranaise est exposé là, qui permettra, avec
un plaisir de lecture sans faille, d'appréhender de quelles particularités la colonisation de l’Algérie
fut composée.
Geneviève DE TERNANT nous livre ici la première partie d’une saga qui nous mènera des débuts
difficiles et prometteurs des pionniers à la tragédie finale un siècle et demi plus tard. |
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