Toi, l'enfant aux yeux bleus et à la peau d'or rouge,
qui joue sur une terre brune, sous un ciel bleu.
Ton plus grand amusement, toi qui chante la vie,
est de l'histoire de nos guerres intestines.
Et tu ris à l'idée que des hommes puissent se battre parce qu'ils diffèrent
par la couleur de leur peau,
pour leur façon de remercier la puissance qui leur a donné la vie,
parce qu'en politique ils sont d'un autre avis,
ou parce qu'ils n'agitent pas le même drapeau,
tandis que, dans le noir des espaces terribles,
des aragnes aux yeux verts se rient de les voir faire.
Comme je te comprends de rire de cela,
toi, l'enfant d'une race héritière du génie
des races de la terre mélangées en ton sang;
toi le terrien qui joue, là-bas, loin de la Terre,
qui te moques de nous depuis un certain temps,
qui vit dans le Futur,
mais pas trop loin,
J'espère.
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