Les Vendanges de l'Autobus

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Les ombres de la nuit.

(Balade)


Le soir en rougissant désole
Phoebus, qui tout le jour a lui.
Et les nuées que chasse Eole
Se colorent du même enduit.
Dans un battu d'ailes qui frôlent,
Le crépuscule vient sans bruit :
S'allongeant dans les herbes folles,
Voici les ombres de la nuit.

C'est l'heure sévère où le drôle,
Inquiet, se renferme chez lui.
Quand la Lune a son auréole,
Que le Diable quitte son huis,
Va, reste blotti dans ta geôle !
Il est des formes dans le buis
Et passent des balais qui volent :
Voici les ombres de la nuit.

Voici que commence le rôle
Des compagnons du noir ennui,
Gibiers de potence, ou de tôle,
Qui vivent sur le bien d'autrui.
C'est l'heure où sort la cambriole,
Et les couteaux de leurs étuis.
Veille par dessus ton épaule :
Voici les ombres de la nuit.

Envoi

Prince, voici la farandole
S'élançant quand le jour a fui.
Prenez garde à la danse folle !
Voici les ombres de la nuit.

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© Vincent Herelle 2016