Poèmes de jeunesse

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Plaidoyer pour une faiblesse.

Je n’écris pas pour vous séduire,
Mademoiselle un peu surprise
De voir que sous cet œil qui frise,
Il est du flou dans mon sourire.

J’écris par ce qu’un jour un être
Que j’aime bien plus que mon être
A trouvé mon premier poème…
Je ne savais plus où me mettre.

Elle aurait du le replier.
Qu’a-t-elle mandé cette bévue
Aux rédacteurs d’une revue ?
Et pourquoi l’ont-ils publié ?

Depuis, je me plais à écrire
Pour tirer l’attention sur moi.
Et je vous conte mes émois
Pour moins en pleurer, mieux en rire.

Voilà pourquoi j’écris toujours.
Et pourtant, j’ai un grand regret
De devoir garder ce secret
Pour celle à qui je dois le jour.

Car je n’écris que cœur en berne.
C’est trop difficile autrement.
Comment les lui montrer, vraiment,
Sachant qu’on va causer sa peine ?

Ne rougis pas, Mademoiselle,
D’être ainsi prise pour témoin.
Si c’est trop, reste là du moins.
Quand tu souris, tu es trop belle.
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© Vincent Herelle 2016