Les Vendanges de l'Autobus

.

Le rescapé des Enfers.

Tant que je me trouvais aux Enfers descendu,
A l'infâme Charon marchandant le passage,
Je vis passer Orphée, et, grimaçant de rage,
Charon vers l'autre rive avec lui s'est rendu.

Quand il revint ensuite avec son Euridice,
Le charme se rompit qui m'amenait céans.
Alors je le suivais par le gouffre béant ;
De mon retour sur terre il devint le complice.

Parvenu du chaos sous le plus grand des cieux,
Je le trouvais pleurant son Euridice enfuie.
J'ai voulu consoler son âme qui s'ennuie ;
Il me laissa sa lyre et me fit ses adieux.

Depuis j'ai sous le bras cette lyre prêtée,
Arme plus terrible que le tonnant airain.
C'est pourquoi, désormais, maintenant et demain,
C'est en vers que ma voix vous sera rapportée.
.

Retour à l'accueil des Vendanges de l'Autobus

Retour au menu général

© Vincent Herelle 2016