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PREFACE
« Le poète est celui qui inspire, bien plus que celui qui est inspiré » pensait
Paul Eluard. Ce n’est pas un hasard si l’écriture de Geneviève de TERNANT, lauréate de l’Académie
Française, est un monde ; et il représente pour moi un exemple de valeur littéraire.
Une terre où en effet toute inspiration vient éclore, où chaque mot est chemin qui s’ouvre,
pétri de force et de douceur, de vérité et de courage.
Il faut la visiter, y séjourner. A « passe-muscade », même à passe-muraille,
on voyage de l’Alsace à Jaipur, avec le palais des vents aux trois cent soixante-cinq fenêtres, et
un charme de mystère. On s’en retourne « avec du ciel aux yeux » de ce « matin
bleu du monde ».
L’infini porté en chacun de nous, « à lèvres closes », où seul
« le sable est fidèle à ceux qui l'ont aimé », naît du poème
façonné de main de maître ; la vie elle-même y vient respirer.
Du vers libre au pantoum, de la chanson à l’image, près des « montagnes de l'aube »,
Geneviève de TERNANT touche l’éternité que l’homme porte en lui, sous sa plume dirigée
à loisir par le vent de ses désirs.
L’espace d’un recueil, l'auteur crée l'existence et le sentiment, le temps et le tableau ; ainsi dans
cette poésie d'automne : « Un marron mûr qui tombe égrène l’heure lente ».
Savez-vous, il y a des plaisirs à ne pas laisser échapper : lisez. Comme l'auteur, vous pourrez
dire, après : « j'appris à connaître tous les contes jolis au fond vert de:
tes yeux. »
Gilles-Eric SERALINI,
Vice-Président de l'association « Art et Poésie sur la Côte d'Azur ».
Nice, en mars 1984.
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